Le "Baby Shower" — Une célébration à revisiter à la lumière des Saintes Écritures

Le "Baby Shower" — Une célébration à revisiter à la lumière des Saintes Écritures

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Le "Baby Shower" — Une célébration à revisiter à la lumière des Saintes Écritures

 

Introduction

Dans un monde globalisé où les pratiques culturelles se mêlent et s’importent sans discernement, de nombreuses traditions païennes trouvent aujourd’hui place dans la vie de l’Église. Parmi elles, le "Baby Shower", célébration populaire destinée à honorer la femme enceinte et à offrir des cadeaux pour le futur bébé, s’impose de plus en plus dans les milieux évangéliques.
Or, cette pratique — que beaucoup croient anodine — possède des origines religieuses anciennes, enracinées dans les cultes égyptiens, grecs et romains, liés à des rituels d’offrandes aux divinités de la fécondité et de la protection des naissances.
Cette étude a pour but de mettre en lumière les racines spirituelles de cette coutume et d’inviter le peuple de Dieu à un discernement biblique conforme à l’Évangile.

1. Origines historiques et religieuses du "Baby Shower"

1.1. En Égypte ancienne : rites de protection et de purification

Dans l’Égypte antique, la naissance d’un enfant était considérée comme un événement hautement spirituel. Les femmes enceintes participaient à des rituels d’offrandes à Taweret (la déesse hippopotame protectrice des femmes enceintes) et à Bès, le dieu protecteur des accouchements.
Après la naissance, des banquets et offrandes étaient organisés pour invoquer la protection divine sur le nouveau-né. Ces rites visaient à écarter les mauvais esprits supposés rôder autour de la mère et de l’enfant (cf. Wilkinson, Richard H., The Complete Gods and Goddesses of Ancient Egypt, 2003).
Ainsi, la célébration de la maternité en Égypte n’était pas un simple acte social, mais un acte cultuel, directement lié à des entités spirituelles idolâtres.

1.2. En Grèce antique : le "Dies Lustricus"

Les Grecs et les Romains ont repris et adapté ces traditions. Le "Dies Lustricus" (ou jour de la purification) avait lieu le huitième jour pour les filles et le neuvième pour les garçons après la naissance.
Ce jour marquait l’introduction de l’enfant dans la communauté et comportait des offrandes à Artémis, déesse des accouchements, ou à Lucina chez les Romains.
C’était un jour de fête familiale, accompagné de cadeaux, de prières et de bénédictions païennes (cf. Beard, Mary, John North, and Simon Price, Religions of Rome, 1998).
Ce rite visait à consacrer l’enfant aux dieux protecteurs et à assurer son destin favorable. On retrouve donc dans le "Baby Shower" moderne une transposition culturelle sécularisée de ce concept : la célébration de la vie nouvelle à travers un rituel de dons et de paroles de bénédiction.

2. Analyse biblique et discernement spirituel

2.1. Le principe du syncrétisme religieux

La Parole de Dieu met clairement en garde contre le mélange entre les pratiques du monde et le culte rendu à Dieu.

« Gardez-vous d’imiter les pratiques des nations que je chasse devant vous... Car ils ont fait toutes ces choses, et c’est en abomination à l’Éternel que je les chasse. » (Deutéronome 18:9,12)

Lorsque le peuple de Dieu intègre sans discernement des coutumes étrangères à la foi biblique, il ouvre la porte au syncrétisme, c’est-à-dire à la fusion entre le sacré et le profane. Le "Baby Shower", bien que modernisé et dépouillé de ses références religieuses explicites, porte encore les symboles d’un rite ancien de bénédiction païenne.

2.2. La bénédiction selon l’Écriture

La Bible présente une vision distinctement théocentrique de la bénédiction des enfants.
Les naissances étaient célébrées non par des rituels de dons, mais par des prières de reconnaissance à Dieu (Genèse 4:1 ; 1 Samuel 1:27-28 ; Luc 1:46-55).
C’est Dieu seul qui donne la vie et qui bénit (Psaume 127:3 ; Jacques 1:17).
Les apôtres encouragent les croyants à se démarquer des coutumes païennes, même lorsqu’elles paraissent socialement neutres (Romains 12:2 ; 1 Corinthiens 10:20-21).

3. Application contemporaine : L’Église, la famille et la société

3.1. Pour l’Église évangélique

Les communautés évangéliques sont appelées à exercer un discernement spirituel et culturel.
Organiser un "Baby Shower" dans le cadre ecclésial, sans en connaître les origines, peut banaliser une pratique ayant des racines idolâtres.
Une alternative biblique consisterait à remplacer le "Baby Shower" par un service de prière ou une célébration de reconnaissance, centrée sur Dieu, Sa grâce et Sa bénédiction pour la nouvelle vie.

3.2. Pour la famille chrétienne

Les parents chrétiens doivent se souvenir que leurs enfants appartiennent d’abord à Dieu (1 Samuel 1:28).
Plutôt que d’adopter les coutumes du monde, ils peuvent enseigner à leur entourage la signification biblique de la naissance et de la bénédiction, témoignant ainsi de la sainteté de la vie et du rôle de Dieu dans la création.

3.3. Pour la société

Dans une culture où tout devient événementiel et commercial, la distinction chrétienne rappelle que toute célébration doit glorifier Dieu, non l’homme.
L’Église est appelée à sanctifier les moments de vie, en les ramenant à leur finalité spirituelle : rendre grâce au Créateur.

Conclusion

Le "Baby Shower", bien qu’apparu aujourd’hui comme une simple fête sociale, plonge ses racines dans des rituels religieux antiques dédiés à des divinités étrangères.
Le chrétien, appelé à la sainteté et au discernement, ne saurait participer à des pratiques dont l’origine nie la souveraineté du Dieu vivant.
Plutôt que d’imiter le monde, l’Église est invitée à repenser ses célébrations selon une théologie biblique de la vie et de la reconnaissance.

« Que tout ce que vous faites, soit en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. » (Colossiens 3:17)

 

Bibliographie sélective

  • Beard, Mary, John North, and Simon Price. Religions of Rome. Cambridge University Press, 1998.

  • Wilkinson, Richard H. The Complete Gods and Goddesses of Ancient Egypt. Thames & Hudson, 2003.

  • Brier, Bob. The Everyday Life of the Egyptian Gods. Routledge, 1991.

  • Bible, Version Louis Segond 1910.

  • Wright, N.T. The New Testament and the People of God. SPCK, 1992.

 

Pasteur Francener Alézy, Adm.A., M. Ing, DIC, D.Min | Expert en IA


Mission Assemblée Évangélique de Christ - Montréal


Eglise Evangelique

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